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Kitabı oxu: «Œuvres complètes de lord Byron, Tome 12», səhifə 4

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LETTRE CCCLX

À M. MURRAY

Ravenne, 5 mars 1820.

«Au cas que, dans votre pays, vous ne trouviez pas aisément sous votre main le Morgante Maggiore, je vous envoie le texte original du premier chant, pour le mettre en regard de la traduction que je vous envoyai il y a quelques jours. Il est tiré de l'édition de Naples in-quarto, 1732, – datée Florence, néanmoins, par un tour du métier, que vous, un des souverains alliés de la profession, comprendrez parfaitement sans plus grande spiegazione18.

Note 18: (retour) Explication.

»Il est étrange que personne ici ne comprenne la signification précise de sbergo ou usbergo19, vieux mot toscan que j'ai traduit par cuirasse (mais je ne suis pas sûr qu'il ne veuille pas dire casque). J'ai interrogé au moins vingt personnes, savans et ignorans, hommes et femmes, y compris poètes et officiers civils et militaires. Le dictionnaire dit cuirasse, mais ne cite aucune autorité; et une dame de mes amies dit positivement cuirasse, ce qui me fait douter du fait encore plus qu'auparavant. Ginguené dit bonnet de fer avec l'aplomb superficiel d'un Français, en sorte que je ne le crois point. Choisir entre le dictionnaire, la femme italienne et le critique français! – On ne peut pas se fier à leur autorité. Le texte même, qui devrait décider, admet également l'un ou l'autre sens, comme vous le verrez. Interrogez Rose, Hobhouse, Merivale et Foscolo, et votez avec la majorité. Frere est-il bon Toscan? S'il l'est, consultez-le aussi. J'ai tenté, comme vous voyez, d'être aussi exact que j'ai pu. Ceci est ma troisième ou quatrième lettre ou paquet depuis vingt jours.»

Note 19: (retour) Usbergo en italien; hauberk, habergeon, en anglais; haubert, haubergeon, en français, viendraient, suivant une note de Moore, de l'allemand hals-berg, mot-à-mot, montagne du cou. L'étymologie serait donc pour le sens de casque, armure qui surmonte et défend le cou; mais comme les dérivés anglais et français ont pris, par une catachrèse-synecdoque, le sens de cuirasse, il n'est pas improbable que le dérivé italien ait reçu la même extension. Le doute n'est donc pas résolu. (Notes du Trad.)

LETTRE CCCLXI

À M. MURRAY

Ravenne, 14 mars 1820.

«Je vous envoie ci-joint la Prophétie du Dante20: nommez-la d'ailleurs Vision ou autrement, peu importe. Là où j'ai donné plus d'une leçon (ce que j'ai fait souvent), vous adopterez celle que Gifford, Frere, Rose, Hobhouse, et les autres membres de votre sénat toscan jugeront la meilleure ou la moins mauvaise. La préface expliquera tout ce qui est explicable. Ce ne sont là que les quatre premiers chants: s'ils sont bien accueillis, je continuerai. Soignez, je vous prie, l'impression, et confiez la correction des citations italiennes à quelque homme instruit dans la langue.

Note 20: (retour) Il y avait primitivement dans ce poème trois vers d'une force et d'une sévérité remarquables, qui ne furent pas publiés, parce que le poète italien contre qui ils étaient dirigés vivait encore. Je les donnerai ici de mémoire.

 
The prostitution of his muse and wife,
Both beautiful, and both by him debased,
Shall salt his bread and give him means of life.
 

«La prostitution de sa muse et de sa femme, belles toutes deux, toutes deux déshonorées par lui, salera son pain et le fera vivre. (Note de Moore.)

»Il y a quatre jours, j'ai versé en voiture découverte, entre la rivière et une chaussée escarpée. – Nous avons eu nos roues mises en pièces, quelques légères meurtrissures, un étroit passage pour nous échapper, et voilà tout; mais il n'y a point eu de mal, quoique le cocher, le jockey, les chevaux et le carrosse fussent tous entremêlés comme des macaronis. Cet accident, suivant moi, est dû au cocher, qui a mal mené; mais celui-ci jure que c'est par une surprise des chevaux. Nous heurtâmes contre une borne sur le bord d'une chaussée escarpée, et nous dégringolâmes. Je sors ordinairement de la ville en voiture, et trouve mes chevaux de selle vers le pont: c'est dans ce trajet que nous avons échoué; mais je fis ma promenade à cheval, comme à l'ordinaire, après l'accident. On dit ici que nous sommes redevables à saint Antoine de Padoue (sans plaisanter, je vous assure), – qui fait treize miracles par jour, – de ce que nous n'avons pas eu plus de mal. Je ne fais aucune objection à ce que cela soit son quatorzième miracle dans les vingt-quatre heures. Ce saint préside, à ce qu'il paraît, aux voitures versées, et au salut des voyageurs en ce cas; on lui dédie des tableaux, etc., comme faisaient autrefois les marins à Neptune, d'après la grande mode romaine.

»Je me hâte de me dire votre tout dévoué.»

LETTRE CCCLXII

À M. MURRAY

Ravenne, 20 mars 1820.

«Je vous ai envoyé par le dernier courrier les quatre premiers chants de la Vision du Dante. Vous trouverez ci-joint, vers pour vers, en terza rima21, mètre dont vos polissons de lecteurs bretons ne connaissent rien encore, l'épisode de Françoise de Rimini. Vous savez qu'elle naquit ici, se maria et fut tuée par son mari, d'après Cary, Boyd et autres autorités pareilles. J'ai fait cela, vers pour vers et rime pour rime, pour essayer la possibilité d'un pareil tour de force dans la poésie anglaise. Vous ferez bien de le joindre aux poèmes que je vous ai déjà envoyés par les trois derniers courriers. Je ne vous permets pas de me jouer le tour que vous fîtes l'an dernier, en mettant en postscriptum, à la suite de Mazeppa, la prose que je vous avais envoyée, et dont je ne voulais pas la publication, sinon dans un ouvrage périodique, et vous, vous l'adjoignîtes là sans un mot d'explication. Si ce morceau est publié, publiez-le en regard de l'original, et avec la traduction de Pulci ou l'imitation de Dante. Je suppose que vous avez maintenant ces deux pièces et le Don Juan depuis long-tems22.»

Note 21: (retour) Voyez la note insérée dans notre édition, au bas de la préface de la Prophétie du Dante, tome IV, page 93.

Note 22: (retour) Suit cette traduction de l'épisode de Françoise de Rimini, tiré du cinquième chant de l'Enfer du Dante; elle ne peut offrir d'intérêt qu'en anglais même, comme objet de comparaison entre les deux poètes et les deux langues. Nous n'avons pas dû, comme nous l'avons déjà remarqué, traduire une traduction: nous n'avons fait exception que pour le Morgante Maggiore. Voir tome IV. (Notes du Trad.)

LETTRE CCCLXIV23

À M. MURRAY

Ravenne, 28 mars 1820.

Je vous envoie ci-jointe une Profession de foi dont vous voudrez bien vous donner la peine d'accuser réception par le plus prochain courrier. M. Hobhouse doit être chargé d'en surveiller l'impression. Vous pouvez d'ailleurs montrer préalablement la pièce à qui vous voudrez. Je désire savoir ce que sont devenues mes deux épîtres de saint Paul (traduites de l'arménien il y a trois ans ou même davantage), et de la lettre à R-ts, écrite l'automne dernier? Vous n'y avez donné aucune attention. Il y a deux paquets avec ceci.

»P. S. J'ai quelque idée de publier les Essais imités d'Horace, composés il y a dix ans, – si Hobhouse peut les déterrer parmi les paperasses laissées chez son père, – sauf quelques retranchemens et changemens à faire quand je verrai les épreuves.»

Note 23: (retour) La lettre 363e a été supprimée, parce qu'elle est à peu de chose près la répétition des lettres précédentes adressées à M. Murray, sur Don Juan, le Morgante, la Prophétie. (Note du Trad.)

LETTRE CCCLXV

À M. MURRAY

Ravenne, 29 mars 1820.

«Vous recevrez ci-jointe une note sur Pope; j'ai enfin perdu toute patience à entendre l'atroce et absurde jargon que nos présens *** débitent par torrens sur le compte de Pope, et je suis déterminé à y tenir tête, autant qu'il est possible à un seul individu, tant en prose qu'en vers; et du moins la bonne volonté ne me manquera pas. Il n'y a pas moyen de supporter cela plus long-tems; et, si l'on continue; on détruira le peu qui reste de bon style et de goût parmi nous. J'espère qu'il y a encore quelques hommes de goût pour me seconder; sinon je combattrai seul, convaincu que c'est dans l'intérêt de la littérature anglaise.

Je vous ai envoyé dernièrement tant de paquets, vers et prose, que vous serez fatigué d'en payer le port, sinon de les lire. J'ai besoin de répondre à quelques passages de votre dernière lettre, mais je n'ai pas le tems, car il faut me botter et monter en selle, parce que mon capitaine Craigengelt (officier de la vieille armée italienne de Napoléon) attend, ainsi que mon groom et ma bête.

Vous m'avez prodigué la métaphore et je ne sais quoi encore sur le compte de Pulci, sur les moeurs, sur l'usage «d'aller sans vêtemens, comme nos ancêtres saxons.» D'abord, les Saxons «n'allaient pas sans vêtemens;» et, en second lieu, ils ne sont ni mes ancêtres, ni les vôtres; car les miens étaient Normands, et les vôtres, je le sais par votre nom, étaient Galliques. Et puis, je diffère d'opinion avec vous sur le «raffinement» qui a banni les comédies de Congreve. Les comédies de Sheridan ne sont-elles pas jouées pour les banquettes? Je sais, (en qualité d'ex-commissaire du théâtre) que l'École du Scandale24 était la plus mauvaise pièce du répertoire, en fait de recette. Je sais aussi que Congreve cessa d'écrire, parce que Mrs. Centlivre fit déserter ses comédies. Ainsi, ce n'est pas la décence, mais la stupidité qui fait tout cela, car Sheridan est un écrivain aussi décent qu'il faut être, et Congreve n'est pas pire que Mrs. Centlivre, dont Wilkes (l'acteur) a dit:25 «Non-seulement son théâtre doit être damné; mais elle-même aussi.» Il faisait allusion à Un coup hardi pour avoir femme. Mais enfin, et pour revenir au sujet, Pulci n'est point un écrivain indécent, – au moins dans son premier chant, comme vous devez à présent en être assuré par vos propres yeux.

Note 24: (retour) C'est ainsi que l'on traduit généralement le titre du chef-d'oeuvre de Shéridan (School for Scandal), mais le sens est l'École de la Calomnie.

Note 25: (retour) Comédie de Mrs. Centlivre. (Notes du Trad.)

»Vous parlez de raffinement: – Êtes-vous tous plus moraux? êtes-vous aussi moraux? Pas du tout. Je sais, moi, ce que c'est que le monde en Angleterre, pour avoir connu moi-même, par expérience, le meilleur, – du moins le plus élevé; et je l'ai peint partout comme on le trouve en tous lieux.

»Mais revenons. J'aimerais à voir les épreuves de ma réponse, parce qu'il y aura quelque chose à retrancher ou à changer. Mais, je vous en prie, faites-la imprimer avec soin. Répondez-moi, quand vous le pourrez commodément. Tout à vous.»

LETTRE CCCLXVI

A M. HOPPNER

Ravenne, 31 mars 1820.

.............................

«Ravenne continue le même train que je vous ai déjà décrit. Conversazioni durant tout le carême, et beaucoup plus agréables qu'à Venise. Il y a de petits jeux de hasard, c'est-à-dire le faro, où l'on ne peut mettre plus d'un schelling ou deux, – des tables pour d'autres jeux de cartes, et autant de caquet et de café qu'il vous plaît; tout le monde fait et dit ce qu'il lui plaît, et je ne me rappelle aucun événement désagréable, si ce n'est d'avoir été trois fois faussement accusé de boutade, et une fois volé de six pièces de six pence par un noble de la ville, un comte-. Je ne soupçonnai pas l'illustre délinquant; mais la comtesse V- et le marquis L- m'en avertirent directement, et me dirent que c'était une habitude qu'il avait de gripper l'argent quand il en voyait devant lui: mais je ne l'actionnai pas pour le remboursement, je me contentai de lui dire que s'il recommençait, je préviendrais moi-même la loi.

»Il doit y avoir un théâtre en avril et une foire, et un opéra, – puis un autre opéra en juin, outre le beau tems, don de la nature, et les promenades à cheval dans la forêt de pins. Mes respects les plus plus profonds à Mrs. Hoppner, et croyez-moi, etc.

»P. S. Pourriez-vous me donner une note de ce qui reste de livres à Venise? Je n'en ai pas besoin, mais je veux savoir si le peu qui ne sont pas ici sont là-bas, et n'ont pas été perdus en route. J'espère, et j'aime à croire que vous avez reçu votre vin en bon état, et qu'il est buvable. Allégra est, je crois, plus jolie, mais aussi obstinée qu'une mule et aussi goulue qu'un vautour. Sa santé est bonne, à en juger par son teint, – son caractère tolérable, sauf la vanité et l'entêtement. Elle se croit belle, et veut tout faire comme il lui plaît.»

LETTRE CCCLVII

A M. MURRAY

Ravenne, 9 avril 1820.

«Au nom de tous les diables de l'imprimerie, pourquoi n'avez-vous pas accusé réception du second, troisième et quatrième paquets; savoir, de la traduction et du texte de Pulci, des poésies Dantiques26, des observations, etc.? Vous oubliez que vous me laissez dans l'eau bouillante, jusqu'à ce que je sache si ces compositions sont arrivées, ou si je dois avoir l'ennui de les recopier...... ......

Note 26: (retour) Il y a dans le texte danticles, mot forgé par Byron pour désigner ses imitations et traductions du Dante: nous nous sommes permis une licence analogue. (Note du Trad.)

»Avez-vous reçu la crème des traductions, Françoise de Rimini, épisode de l'Enfer? Quoi! je vous ai envoyé un magasin de friperie le mois dernier; et vous n'éprouvez aucune sorte de sentiment! Un pâtissier aurait eu une double reconnaissance, et m'aurait remercié au moins pour la quantité.

»Pour rendre la lettre plus lourde, j'y renferme pour vous la circulaire du cardinal-légat (notre Campéius) pour sa conversazione de ce soir. C'est l'anniversaire du tiare-ment27 du pape, et tous les chrétiens bien élevés, même ceux de la secte luthérienne, doivent y aller et se montrer civils. Et puis il y aura un cercle, une table de faro (pour gagner ou perdre des schelings, car on ne permet pas de jouer gros jeu), et tout le beau sexe, la noblesse et le clergé de Ravenne. Le cardinal lui-même est un bon petit homme, evêque de Muda, et ici légat, – honnête croyant dans toutes les doctrines de l'église. Il garde sa gouvernante depuis quarante ans… mais il est réputé pour homme pieux et moral.

Note 27: (retour) Tiara-tion: mot forgé par analogie au mot coronation, couronnement; nous avons donc formé un mot selon l'esprit du texte anglais.

»Je ne suis pas tout-à-fait sûr que je ne serai point parmi vous cet automne; car je trouve que l'affaire ne va pas-entre les mains des fondés de pouvoir et des légistes-comme elle devrait aller avec une célérité raisonnée. On diffère sur le compte des investitures en Irlande.

 
Entre le diable et la profonde mer,
Entre le légiste et le fondé de pouvoir28,
 

je me trouve fort embarrassé; et il y a une si grande perte de tems parce que je ne suis pas sur le lieu même, avec les réponses, les délais, les dupliques, qu'il faudra peut-être que je vienne jeter un coup-d'oeil là-dessus: car l'un conseille d'agir, l'autre non, en sorte que je ne sais quel moyen prendre; mais peut-être pourra-t-on terminer sans moi.

»Votre, etc.

»P. S. J'ai commencé une tragédie sur le sujet de Marino Faliero, doge de Venise; mais vous ne la verrez pas de six ans, si vous n'accusez réception de mes paquets avec plus de vitesse et d'exactitude. Écrivez toujours, au moins une ligne, par le retour du courrier, quand il vous arrive autre chose qu'une pure et simple lettre.

»Adressez directement à Ravenne; cela économise une semaine de tems et beaucoup de port.»

Note 28: (retour) Ce sont deux vers dans le texte. (Notes du Trad.)

LETTRE CCCLVIII

A M. MURRAY

Ravenne, 16 avril 1820.

«Les courriers se succèdent sans m'apporter de vous la nouvelle de la réception des différens paquets (le premier excepté) que je vous ai envoyés pendant ces deux mois, et qui tous doivent être arrivés depuis long-tems; et comme ils étaient annoncés dans d'autres lettres, vous devriez au moins dire s'ils sont venus ou non. Je n'espère pas que vous m'écriviez de fréquentes et longues lettres, vu que votre tems est fort occupé; mais quand vous recevez des morceaux qui ont coûté quelque peine pour être composés, et un grand embarras pour être copiés, vous devriez au moins me mettre hors d'inquiétude, en en accusant immédiatement réception, par le retour du courrier, à l'adresse directe de Ravenne. Sachant ce que sont les postes du continent, je suis naturellement inquiet d'apprendre qu'ils sont arrivés; surtout comme je hais le métier de copiste, à un tel point que s'il y avait un être humain qui pût copier mes manuscrits raturés, il aurait pour sa peine tout ce qu'ils peuvent jamais rapporter. Tout ce que je désire, ce sont deux lignes, où vous diriez: «tel jour, j'ai reçu tel paquet.» Il y en a au moins six que vous n'avez pas accusés: c'est manquer de bonté et de courtoisie.

»J'ai d'ailleurs une autre raison pour désirer de vous prompte réponse: c'est qu'il se brasse en Italie quelque chose qui bientôt détruira toute sécurité dans les communications, et fera fuir nos Anglais-voyageurs dans toutes les directions, avec le courage qui leur est ordinaire dans les tumultes des pays étrangers. Les affaires d'Espagne et de France ont mis les Italiens en fermentation; et il ne faut pas s'en étonner, ils ont été trop long-tems foulés. Ce sera un triste spectacle pour votre élégant voyageur, mais non pour le résident, qui naturellement désire qu'un peuple se relève. Je resterai, si les nationaux me le permettent, pour voir ce qu'il en adviendra, et peut-être pour prendre rang avec eux, comme Dugald Dalgetty et son cheval, en cas d'affaire: car je regarderai comme le spectacle le plus intéressant du monde, le moment où je verrai les Italiens renvoyer les barbares de toute nation dans leurs cavernes. J'ai vécu assez long-tems parmi eux pour les aimer comme nation plus qu'aucun autre peuple dans le monde; mais ils manquent d'union, ils manquent de principes, et je doute de leur succès. Toutefois, ils essaieront probablement, et s'ils le font, ce sera une bonne cause. Nul Italien ne peut haïr un Autrichien plus que je ne le fais; si ce ne sont les Anglais, les Autrichiens me semblent être la plus mauvaise race sous les cieux. Mais je doute, s'il se fait quelque chose, que tout se passe aussi tranquillement qu'en Espagne. Certainement les révolutions ne doivent pas se faire à l'eau-rose, là où les étrangers sont maîtres.

»Écrivez tandis que vous le pouvez, car il ne tient qu'à un fil qu'il n'y ait pas un remue-ménage qui retarde bientôt la malle-poste.

»Votre, etc.»

LETTRE CCCLXIX

A M. HOPPNER

Ravenne, 18 avril 1820.

«J'ai fait écrire à Siri et à Willhalm pour qu'ils m'envoient avec Vincenza, dans une barque, les lits de camp et les épées que je confiai à leurs soins lors de mon départ de Venise. Il y a aussi plusieurs livres de bonne poudre de Manton dans une boîte en vernis du Japon; mais à moins que je fusse sûr de les recevoir de V- sans crainte de saisie, je ne voudrais pas l'aventurer. Je puis la faire entrer ici, par le moyen d'un employé des douanes, qui m'a offert de la mettre à terre pour moi; mais j'aimerais à être assuré qu'elle ne courra aucun risque en sortant de Venise. Je ne voudrais pas la perdre pour son poids en or: – il n'y en a pas de pareille en Italie.

»Je vous ai écrit il y a environ une semaine, et j'espère que vous êtes en bonne santé et bonne humeur. Sir Humphrey Davy29 est ici, et il était hier soir chez le cardinal. Comme j'y avais été le dimanche précédent, et qu'il faisait chaud hier, je n'y suis point allé, ce que j'eusse fait si j'avais pensé y rencontrer l'homme de la chimie. Il m'a fait visite ce matin, et j'irai le chercher à l'heure du corso. Je crois qu'aujourd'hui lundi, nous n'avons pas grande conversazione, mais seulement la réunion de famille chez le marquis Cavalli, où je vais quelquefois comme parent, de sorte que si sir Davy ne demeure pas ici un jour ou deux, nous nous rencontrerons difficilement en public. Le théâtre doit ouvrir en mai, pour la foire, s'il n'y a pas un remue-ménage dans toute l'Italie à cette époque. – Les affaires d'Espagne ont excité une fièvre constitutionnelle, et personne ne sait comment cela finira: – il est nécessaire qu'il y ait un commencement.

»Votre, etc.

»P. S. Mes bénédictions à Mrs. Hoppner. Comment va votre petit garçon? Allegra grandit, et elle a cru en bonne mine et en obstination.»

Note 29: (retour) Célèbre chimiste anglais. (Note du Trad.)

Yaş həddi:
12+
Litresdə buraxılış tarixi:
03 iyul 2017
Həcm:
390 səh. 1 illustrasiya
Tərcüməçi:
Annotasiya:
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Public Domain

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